Aurélie. (Corrigée et modifiée)

Encore un jour se lève sur la jolie province d’Amakna. Les paysans commencent leur travail tandis que les aventuriers poursuivent leur route. La nuit, effrayante en ce temps de l’année fait place aux premiers rayons de soleil. Quelques animaux sortent tranquillement de leur trou pendant que les moutons, surveillés par les bergers mangent un peu d’herbe encore légèrement mouillée par la rosée. La vie va de bon train, malgré la menace démoniaque qui pèse toujours.

J’ouvre tranquillement un œil, et puis l’autre. Je crois bien que je commence à me faire vieille. Les rides sur mon front démontrent une vie difficile. Mais je ne m’arrêterai pas pour autant. On a encore besoin de moi ici, je le sens. Soudain, j’entends quelqu’un approcher du lit.
-Mon ange, tu es réveillée? Me dit un viel Efle aux traits fins.
-Oui mon amour, répondis-je tendrement.

Cet archer est en fait mon mari.
-Aller vient déjeuner Aurélie, les enfants t’attendent. Ils ont encore envie d’entendre ton histoire, reprit-il d’une voix douce.

Quand il dit les enfants il parle en fait de ceux qu’on a recueillis. Je continus avec mes vieux amis cette tradition d’aider les petits orphelins en leur offrant aide et amour, comme les anciens l’avaient fait pour moi. Une deuxième famille en quelques sortes. Je me lève et va m’asseoir à table avec mon bien-aimé. Il m’a préparé mon plat favoris : des œufs. Je déguste donc la nourriture en jetant quelques coups d’œil à l’homme en face de moi. Il est si beau, exactement celui que j’ai connu dans ma folle jeunesse. Son visage est resplendissant, son caractère, angélique... Lui aussi a vécu une enfance difficile, mais il continué de vivre. J’en suis tellement heureuse. Les roublards qui avaient attaqué son village auraient pu le tuer, mais la vie en avait voulu autrement. J'en remercie encore mon Dieu, le Maitre du temps.
-Merci chéri, c’était délicieux mais je ne dois pas les faire attendre plus longtemps dis-je en sortant dehors.

J’ai une magnifique vue du haut de la colline ou j’habite. Probablement la plus belle de tout le village. J’attache lentement mes cheveux blancs dans mon dos et je descends rejoindre le groupe de jeunes un peu plus bas.
-Maman, maman, me cris l’un d’eux en se précipitant dans mes bras.

C’était le plus petit de tous, mais aussi le plus sage. Un drôle de petit bonhomme…
-Bonjour! Comment allez-vous mes petits amours? Répondis-je enfin, le cœur joyeux à l’idée de les voir tous ici aujourd’hui.

En effet, les plus âgés commencent à voyager, et ils ne reviennent que quelques rares fois. Je suis si fière de les voir grandir et devenir des gens bons et honnêtes.
-Oui maman, tu nous racontes ton histoire? Renchérit Enya, une toute petite fée fragile.
-Bien sûr, dis-je tout en comptant le nombre de personnes présentes.

Ils sont tous là, même ceux de mon âge. J’ai l’impression que les anciens assistent aussi à cette réunion de là-haut.
- Tout commence dans un petit village au fin fond de la province, commençai-je en m’installant confortablement car cela risquerait de durer longtemps …
Je suis née un beau jour de juillet, il y a de cela plus de 100 ans. Dans une période où les Dragons ne servaient pas encore de monture, et ou le pont de pandala venait tout juste d’être construit. Le monde était paisible, la vie facile et amusante. Mes parents étaient fiers de moi, j’étais leur petite amour. Haute comme trois pommes et mignonne comme tout avec mes longs cheveux bruns, je rêvais déjà d’aventures. Mais je ne me doutais pas que celle-ci allait arriver si vite. En effet ma vie allait changer complètement. C’était l’été de mes 10 ans. J’étais nerveuse car mon père venait de me confier une mission, soit disant importante. Je devais aller porter un parchemin à un homme dans un village très loin d'ici. J'allais quitter mon petit nid douillet pour la première fois de ma vie.
-Aurélie, viens vite on t’attend. C’est l’heure d’y aller, me cria papa avec un soupçon de peine dans la voix.

J’enfila mes petits vêtements roses et pris rapidement mon sac contenant quelques effets personnels. Et puis, je regardai une dernière fois ma chambre, mon endroit préféré. C’était petit et d’allure rudimentaire mais j’y passais la plupart de mon temps. Enfin … Je descendis en pleurant en silence, la tête pleine de souvenirs, beaux ou mauvais. Mon vieux père m’attendait accompagné de ma mère et de quelques amis. Il me donna le parchemin et un pendentif. C’était une petite horloge en cuivre. Mais a ce moment, elle m'importait peu.
-Voilà ma fille, cela représente notre Dieu, il te protégera jusqu’à la fin de tes jours. Je t’aime, me dit-il en pleurant.
-Mais papa, pourquoi pleurer? Je vais porter ce message et je reviendrai sûrement, répondis-je innocemment.
-Viens ici mon cœur chuchota ma mère en me serrant dans ses bras. Si un jour tu te sens triste, sèche vite tes larmes et redresse toi car nous serons toujours là, à quelque part au fond de ton cœur. Et si tu as envie de me confier quelque chose, parle aux étoiles, elles me transmettront le message. D’accord?
-Oui maman, mais …

Mon père m’interrompit.
-Prête ?
-Oui je crois …

Tout étais devenu flou à ce moment, je ne ressentais plus rien. Le pouvoir de téléportation dont j’avais entendu parler, probablement. Je me suis soudain retrouvée dans un petit village, devant la porte d’une petite maisonnette. Je regardai mes mains : elles étaient bien comme avant, mais pourtant … Il y a de cela quelques secondes … Quels mystères les pouvoirs de papa! Mais ou était-il au fait?
-Papa? Papa! Criai-je désespérée.

Mais rien. J’étais seule dans cet endroit inconnu. C’était la nuit, il faisait froid, je tremblais de tout mon corps. Je n’avais que 10 ans… 10 minuscules années sur une vie d’environ 150 ans. Et il était parti, sans un au revoir …

Tremblante de peur et seule pour la première fois, je n'avais que ce petit parchemin a la ceinture. Ça pourrait peut-être m’éclairer… Je l’ouvris donc délicatement. Il y était écrit ‘’ Pour toi ma fille ‘’. Ce message m’était donc destiné ? Mais pourquoi? Et cette mission? Je devais continuer ma lecture et en savoir plus.

Aurélie, nous n’avons pas voulu te dire la vérité pour ne pas te blesser. Au moment où tu lis cette lettre, nous sommes probablement partis en guerre. Les anges nous a confié une mission périlleuse, nous ne pouvions plus te garder, comprends notre choix. C'est difficile de te laisser ainsi, mais tu vivras bien mieux sans nous. Ce serait beaucoup trop difficile. On te souhaite une belle vie avec ta famille adoptive… Il y a aussi dans ce parchemin une lettre à remettre à un membre d’Angel of time. Ils t’aideront.
Adieu, on t’aime,
Maman et papa.

Je n’arrivais pas à le croire. Je versai quelques larmes, a mi chemin entre la tristesse et la rage. Je fixais quelque chose au loin, je ne me souviens plus trop quoi. Je me sentais mal… Je ne voulais pas de cette nouvelle famille. Tout aide me paraissait inutile, j’étais trop jeune pour comprendre. Un de ces souvenirs qui me fait encore pleure. J’essayai de dormir un peu. La nuit porte conseil après tout. Mais c’était difficile avec tous ces cauchemars. Une horrible nuit, inconfortable, insuportable.

-Petite? Allez debout me dit un homme. Je me suis permis de lire le parchemin que tu portais. J’ai de la peine pour toi, mais je connaissais tes parents et s’ils ont fait cela, c’est qu’ils n’en avaient pas le choix. Suis moi, nous allons t’aider. Je ne te veux aucun mal.

D’abord réticente, je finis pas le suivre. Je n’avais rien à perdre et puis, je serais certainement mieux à l’intérieur. Le soleil ne s’était pas encore levé, je risquais donc de me faire attaquer ou de mourir de froid a l'endroit ou j'étais. Il me montra un lit et me chuchota :
-Dors un peu, tu en as bien besoin. Je t’expliquerai tout demain, bonne nuit.

C’est ainsi que je fis connaissance avec ma nouvelle famille. Papa Irish, doux comme un cœur et généreux comme personne. Maman Ailyn, gentille et attentive, tante Carlottina drôle et sympathique. Et puis oncle Jlf, incroyablement sage. Sans oublier mes nombreux frères et sœurs. Angel of time devint ma nouvelle maison. J’étais maintenant là, pour une vie meilleure. Mais je ne croyais pas pouvoir oublier la trahison de mes parents …
Ma vie continuait et je grandissais tranquillement sous les yeux attentifs de mes parents qui m'élevaient avec amour. Avec le temps, je perfectionnais ma maitrise du temps. Je devenais cette guerrière que j'avais toujours rêvé d'être.

C'est alors qu'un jour ou je me promenais tranquillement dans le village, je vis au loin un jeune archer. Il avait l'air triste, chamboulé, tout comme moi a mon arrivée. Prise d'une soudaine tristesse, de souvenirs douloureux, je décidai d'aller le voir. Je pris mon courage a deux mains et serrai mon pendantif fort sur mon coeur pour enfin lui parler, enfin ... Lui bredouiller quelques mots. Il avait surement besoin de réconfort. Je l'invitai donc gentilment dans la guilde et il devint rapidement mon petit frère, en qui j'avais une confiance dépassant les limites du possible. Je l'aimais beaucoup, oui. Mais je ne voyais en lui qu'un ami extraordinaire, rien de plus.

Jusqu'a ce jour ... Celui dont je me souviens comme si c'était hier. Je m'en souviendrai toute ma vie je crois bien. On ne peut oublier ce genre de choses.

Je ne me sentais pas très bien, une petite déprime parce que grand-papa était faché contre moi et j'avais très envie d'avoir quelqu'un a qui me confier. Et c'est lui qui vint a moi. Et l'on parla un moment de tout et de rien. Et puis, il me dit plus sérieusement:

-Viens, j'ai un endroit a te montrer.

On partit sur-le-champ. Lentement mais surement on arriva a un endroit magnifique, le plus bel endroit que j'ai connu dans ma vie.

-Je viens souvent ici pour réfléchir, me dit-t-il d'une douce voix.

J'observais tout autour de moi, les détails du paysages. Je voulais être sûre de mémoriser tout. Le soleil couchant la-bas, les couleurs du ciel. Tout, sans exeption. Et je regardai mon ami. Il était si beau, le visage souriant. Il n'était plus celui que j'avais connu auparavant. Toute confuse, j'essayais de combattre ce drôle de sentiment que je ressentais pour la première fois dans ma vie. C'était étrange, j'étais petite comme trois pommes et avais autant de questions et de craintes qu'une armée entière. Pendant toute cette mémorable soirée, j'ai fais de mon mieux pour me convaincre qu'il n'était que mon petit frère. Mais en vain. Il m'avait entrainée dans une danse de bonheur infini, a la mélodie de nos coeurs battants.

On s'aimait.

Ce fut des promenades inoubliables. Les plus beaux moments de ma vie, je dois l'avouer. Et le jour vint ou l'on décida de se marier. J'avait le coeur léger et pour une fois je me sentait aimée. Sentiment incroyable, oui.

Le jour de noces arriva vite, très vite a vrai dire. Ce ne fut pas très long et la formidable cérémonie commença.

-Vous-êtes maintenant unis par les liens du mariage ...

Au son de ses paroles qui sonnaient si bien a mes oreilles, je tressaillai de joie. J'étais mariée a l'homme que j'aimais plus que tout, et l'on allair tous a la tarverne fêter un peu. Toute la famille, ou presque. J'étais tellement heureuse. J'avais la vie dont j'avais toujours rêvé, malgré ces dûrs moments passés.

-Je t'aime, me chuchota Orcam.

-Je t'aime aussi chéri, répondis-je.

Encore une fois, ma vie allait changer. Pour le meilleur et pour le pire ....





:heart:

Il m'avait entrainée dans une danse de bonheur infini, a la mélodie de nos coeurs battants.

aurelie, j'aime lire et relire ce texte, surtout cette phrase, elle vient du coeur, et elle me touche plus que nimporte quel texte de rp que j'ai pu lire... woaw, ya pas de mot.

*Te prends dans mes bras virtuels*



Je suis contente que tu aies aimé, chéri.